Pourquoi arrêter de relancer avec la meilleure paire au poker

Pourquoi arrêter de relancer avec la meilleure paire au poker

Dans cette main de poker, nous pouvons voir une erreur courante commise par de nombreux joueurs. Un joueur passif et plutôt serré a décidé de relancer à 15 $ depuis une position médiane, avec un tapis de départ de 500 $. Notre Joueur 1, qui se trouve sur le bouton, décide de suivre avec K J.

Je suis d’accord avec la décision du Joueur 1 de suivre avant le flop. Les cartes K J assorties peuvent être jouables dans la plupart des situations si la relance pré-flop est raisonnable. Cependant, si le héros avait eu K J non assorti, il aurait dû soit relancer à environ 45 $ (trois fois la mise) soit se coucher. En effet, dans la plupart des cas, il est préférable de se coucher face à un adversaire passif et serré. En général, il est conseillé de suivre uniquement en position avec des mains qui ont un fort potentiel après le flop. Les mains assorties rentrent dans cette catégorie car elles peuvent parfois former une couleur.

Tous les autres joueurs se couchent et le flop vient : K 8 5. Le Joueur 1 obtient ainsi la meilleure paire possible. Son adversaire mise alors 30 $ dans un pot de 37 $. Le Joueur 1 choisit alors de relancer à 100 $.

Sur ce flop, le Joueur 1 devrait simplement suivre. Il n’a pas à se soucier d’une seule carte du tour, sauf si c’est un As. Le héros n’a pas besoin de protéger sa main contre une suite possible comme 7-6 puisque les joueurs passifs et serrés ne relancent généralement pas avec ce genre de main depuis une position moyenne. Si l’adversaire a des cartes comme Q-Q, J-J, 10-10, 9-9 ou 8-8, le Joueur 1 est en très bonne position. Il n’y a donc pas besoin de relancer pour se protéger. En revanche, si le Joueur 1 suit simplement, il oblige son adversaire à rester dans le coup avec de nombreuses mains inférieures. Cela peut l’amener à commettre des erreurs coûteuses au turn et à la river. De plus, lorsque le Joueur 1 a la pire main, suivre lui fera généralement perdre moins d’argent car le pot sera alors moins important.

L’adversaire décide finalement de relancer all-in pour un total de 485 $. À ce stade, il est clair que le Joueur 1 est en mauvaise posture. Il serait surprenant que son adversaire n’ait pas au moins une paire de Rois (K-K), une paire de 8 (8-8), une paire de 5 (5-5) ou même une paire d’As (A-A) ou As-Roi (A-K). Lorsqu’un joueur plutôt passif essaie clairement de mettre tous ses jetons au flop, on peut être sûr qu’il a une main très forte.

Malheureusement, le Joueur 1 décide de suivre cette mise all-in (ce qui est une terrible erreur) et perd contre la paire de 8 (8-8) de son adversaire qui avait également touché un autre 8 sur la turn. Après cette main, le Joueur 1 s’est senti malchanceux d’avoir été battu par un brelan de son adversaire. En réalité, le héros aurait simplement dû suivre sur le flop et le turn, et probablement se coucher si son adversaire avait misé à nouveau sur la rivière. Il aurait ainsi évité une perte importante.

Il est important de noter qu’il existe des stratégies spécifiques à adopter en fonction des situations et des adversaires rencontrés au poker. Dans ce cas précis, il aurait été préférable pour le Joueur 1 d’adopter une approche plus prudente et de ne pas relancer avec sa meilleure paire.